🤪Sans alcool, la fête est plus folle !
#10 - Pourquoi la sobriété, c'est plus positif que ça en a l'air ?
Bonjour à tous 🌼
J’espère que vous allez bien.
Dans cette 10ème édition, nous allons parler de sobriété, un mot devenu à la mode et à peu près aussi attractif que le mot écologie 😁 et vous allez voir, c’est bien plus positif que ça en a l’air !
C’est parti mon kiki !
P.S. : Si vous rejoignez l’aventure aujourd’hui, je vous conseille de lire les épisodes dans l’ordre. Ce sera plus facile à lire et c’est comme cela que cette newsletter vous apportera le plus. Pour lire le premier épisode, c’est par ici.
Intro
Dans le 1er épisode de l’écoptimiste, nous avons parlé des raisons pour lesquelles nous ne voulions plus entendre parler d’écologie.
Dans le 9ème épisode, on a parlé de prise de conscience écologique comme un deuil de notre “merveilleuse” société de consommation.
Cette semaine, on continue avec les sujets qui font rêver 😕, nous allons parler de sobriété.
Pourquoi ce type de sujet ? Car je trouve que c’est important de les démystifier pour dépasser ce qu’ils nous inspirent et montrer qu’en changeant de lunettes, on peut voir les choses de manière positive.
C’est une manière de se détacher de l’émotion instinctive que peut déclencher certains mots, pour prendre plus facilement du recul et s’habituer à le faire.
1- Sobriété, qui es tu ?
Et si on commençait par une petite définition ?
Le mot sobriété vient du latin “sobrietas”, qui signifie : usage modéré du vin, sobriété, tempérance, retenue, vie rangée, modération, prudence, sagesse. (Source) Quel programme !
La sobriété, c’est la qualité d’une personne qui mange ou boit avec modération et, en particulier, qui boit peu de boissons alcoolisées.
Par extension, la sobriété est aussi utilisée pour qualifier une personne ou un animal qui montre de la retenue et de la modération dans sa consommation de nourriture ou de boisson.
Je ne sais pas si vous avez pu le constater, mais, le fait d’être sobre, dans notre société, ça dérange.
Pendant mes 2 grossesses, je n’ai pas bu d’alcool. Cela me paraissait parfaitement évident et je n’ai eu aucune difficulté à le faire.
Mais pour mon entourage, c’était beaucoup moins évident. Je n’ai jamais été autant incitée à boire que durant cette période 🙃.
On dirait que dans notre société, pour être de bonne compagnie, il ne faut pas être sobre. Bref, à la base, être sobre, ça casse l’ambiance.
Et est-ce qu’en s’invitant dans le monde écolo, la sobriété est mieux accueillie ? Et bien …non ! C’est ce que nous allons voir dans la seconde partie.
2- La sobriété version écolo, un truc de bobo ?
La sobriété contribue à donner une image de rabat-joie aux écolos 😖.
Pourquoi ? Car quand on parle de sobriété, on parle surtout de consommer moins de ressources.
On dirait que je suis en train d’enfoncer une porte ouverte là, n’est-ce-pas ? Car finalement, la sobriété, c’est bien consommer avec modération, non ?
Sauf qu’on oublie un élément très important dans ce qu’est la sobriété, c’est qu’il s’agit de se limiter à ses besoins et d’éviter le superflus. Donc il faut déjà avoir la possibilité de couvrir ses besoins
Alors quand on n’a pas de superflus, et qu’on n’a même pas de quoi couvrir ses besoins primaires, on a de quoi se sentir irrité quand on nous demande de faire preuve de sobriété.
De plus en plus de personnes sont en situation de précarité et ont des difficultés pour : se nourrir, se chauffer, avoir un logement, …
C’est la fameuse différence entre sobriété subie et sobriété choisie.
Dans ces conditions, ça passe mal d’avoir un discours basé principalement sur :
La réduction de l’utilisation de l’énergie,
Les cols roulés,
Une transformation des logements et de leurs équipements pour les rendre plus sobres,
La végétalisation de l’alimentation,
….
Et c’est comme cela que la sobriété peut être perçue comme un truc de bobo, car pour pouvoir l’être, il faut en avoir les moyens.
Faire preuve de sobriété, c’est pour les personnes qui ne vivent pas dans des conditions précaires.
Et si, pour pouvoir parler plus facilement de sobriété, on s’intéressait à des solutions pour mettre tout le monde sur un pied d’égalité en luttant contre la précarité ? C’est ce dont nous allons parler dans la dernière partie.
3- Ou pas !
S’interroger sur la sobriété permet de faire un petit pas en arrière. Cela nous rappelle que l’écologie sans justice sociale, c’est du jardinage !
Pour que la sobriété soit mieux perçue, il faudrait mettre un “petit” coup de boost pour effacer les inégalités grandissantes de notre société et permettre à tous de bénéficier de l’essentiel : un logement, de la nourriture, de l’eau ….
Et il y a de très beaux projets qui existent à ce sujet. J’ai envie de vous parler de 2 projets qui concernent l’alimentation :
L’ordonnance verte
La Sécurité Sociale de l’Alimentation
L’ordonnance verte
“L’ordonnance verte” est un projet né à Strasbourg, dans le cadre des actions de la ville contre les perturbateurs endocriniens.
Grâce à ce projet, les Strasbourgeoises peuvent bénéficier gratuitement de légumes bio (pendant 2 à 7 mois en fonction des revenus) et d’ateliers de sensibilisation aux perturbateurs endocriniens pendant leur grossesse.
Après le succès de l’expérience menée auprès de 800 femmes en 2023; le projet est prolongé pour une période de 3 ans.
Cela donne envie d’aller habiter à Strasbourg non ? Et c’est quand même plus facile d’adopter une alimentation plus saine et plus sobre, quand on est accompagné de cette manière.
La Sécurité Sociale de l’Alimentation
La Sécurité Sociale de l’Alimentation est un projet initié en 2019 par le collectif « Pour une Sécurité sociale de l’alimentation ».
Il est conçu pour fonctionner suivant les mêmes principes que la Sécurité Sociale et s’y intégrer comme une nouvelle branche.
C’est un projet incroyable, qui est pensé pour répondre à 2 objectifs principaux :
Permettre au plus grand nombre de bien s’alimenter avec des produits non transformés issus de producteurs locaux.
Faciliter la transformation de l’agriculture en faisant grandir la demande de produits sains, de saison et locaux.
L’idée est de bénéficier d’un montant de 150€ par mois et par personne (adulte et enfant) pour acheter des produits alimentaires auprès de producteurs locaux conventionnés.
C’est un projet qui en est encore à ses débuts, il y a beaucoup de questions à résoudre, comme le mode financement ou les critères de sélection des professionnels conventionnés.
Il existe déjà une trentaine d’initiatives en France pour expérimenter le projet ou encore le promouvoir.
Bref, la sobriété, c’est avant tout être capable de couvrir ses besoins essentiels et de savoir se contenter de ce qui est nécessaire (et ça, c’est plus facile quand on n’a pas peur de manquer).
C’est l’opportunité de développer des projets dans ce sens, et c’est ce que je trouve particulièrement enthousiasmant.
Moi je serais plus sereine au quotidien, si je savais que je pourrais toujours bénéficier de quoi nourrir ma famille, nous loger, nous chauffer, accéder à l’eau potable et que ce serait le cas pour tout le monde.
C’est très basique, cela contribue à se sentir en sécurité et pourtant trop de personnes ne peuvent pas bénéficier du minimum.
Mes ressources pour voir la sobriété sous un meilleur jour
On commence par un incontournable : “Vers la sobriété heureuse” de Pierre RABHI - Babel (2013)
Le site du Mouvement Colibris met à disposition beaucoup de ressources sur ce thème.
Un film : En quête de sens une aventure à la découverte de celles et ceux qui construisent le monde de demain
Si vous avez d’autres ressources, n’hésitez pas à les partager en commentaires :)
Vous avez vu, moi aussi, j’ai fait preuve de sobriété dans la longueur de cet épisode. À ce sujet, j’ai 1 petite question à vous poser :
Avant de partir, j’ai 2 services à vous demander :
Vous pouvez liker l’épisode s’il vous a plu, et le commenter si vous voulez partager votre point de vue :)
Si vous avez trouvé cet épisode utile ou instructif, n’hésitez pas à le partager. Cela m’aide beaucoup à faire grandir cette newsletter.
Merci :)
Bonne journée ☀️
Florence
Merci de décrypter cette notion essentielle de sobriété !
L'Ademe vient de publier le 1er baromètre de la sobriété, qui analyse en profondeur les perceptions et pratiques des Français en la matière, et met notamment en exergue les phénomènes de sobriété trop souvent subie plutôt que choisie.
https://presse.ademe.fr/2024/03/sobriete-au-quotidien-entre-envie-dagir-et-contraintes-quotidiennes.html